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Six jeunes saint-rosiens étaient convoqués ce mardi devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-pitre. Ils avaient en 2012, tiré sur le chanteur Kéros-N qui circulait en voiture, le blessant à la gorge. A l'origine de l'agression, le vol d'un scooter imputé par les prévenus aux amis de la victime. La bande a écopé de peines allant d'1 an avec sursis à 2 ans fermes.
Six prévenus qui "vivent dans leur monde" selon les propos même de l'un des avocats. Tous sont arrivés au compte-gouttes pendant l'audience alors qu'ils étaient convoqués à 14h00 précise. Nous sommes le soir du 29 aout, à Bebel, Sainte-Rose. Un groupe de jeunes, les futurs prévenus, discutent sur un parking. Surgissent alors, d'autres individus, mais armés et masqués. Ils subtilisent sous la menace un scooter. A partir de là, les représailles s'organisent. Les victimes du vol partent récupérer des fusils, 3 au total plus un coutelas. Pensant avoir reconnu l'un des agresseurs, ils se rendent chez lui et tombent sur un groupe composé de 3 chanteurs connus dans le milieu du Dancehall, dont Kéros-N. Selon leurs dires, ils auraient alors essuyé des tirs et auraient rebroussé chemin. Ils décident de procéder autrement en mettant en place une embuscade. Après avoir surveillé les allés et venues de l'artiste, les jeunes le surprennent à la sortie d'une résidence, à un stop et lui tirent dessus sans sommation, le blessant à la gorge. Comme si cela ne suffisait pas, le domicile du chanteur a par la suite été cambriolé et dégradé.
A la barre, les prévenus ont tous avoué mais ont mis cette agression sur le compte de la vengeance. « S'ils n'étaient pas venus nous braquer, on n'aurait pas fait ça » a indiqué l'un d'eux. « Vous parlez de la victime comme d'un ange » a ajouté un autre. Qu'importe la situation, ce n'est pas une raison pour régler ses comptes personnellement avec des armes a indiqué le parquet. Le tribunal après en avoir délibéré, a condamné la bande à des peines allant de 12 mois avec sursis à 2 ans fermes pour ceux en état de récidive. A noter que la victime ne s'est pas constituée partie civile au procès.
