L'épidémie de chikungunya continue en Martinique ! Selon les derniers chiffres de l'ARS près de 40 000 personnes ont été infectées chez nous depuis le début de l'épidémie. Le nombre réel de personnes infectées est très certainement plus élevé car beaucoup de malades ne consultent pas de médecin.
En ce début des grandes vacances, nous nous sommes penchés sur l'impact du chikungunya dans le monde touristique. Selon plusieurs hôteliers,"la saison touristique cette année ne s'annonce pas aussi bonne que celle de l'an dernier , elle est moins bien engagée".
D'une part avec la clientèle locale : il y a eu beaucoup d'annulations ou de reports de séjours - au dernier moment - pour cause de chikungunya.
Autre exemple : au centre international de séjour, des séminaires ont bien eu lieu ces dernières semaines mais il manquait de nombreux participants. En effet, plusieurs martiniquais et guadeloupéens n'ont pas pu y prendre part car ils étaient cloués au lit !
A l'hôtel les Amandiers de Sainte Luce, la réceptionniste est intarrissable sur le chikungunya ! Les clients qui appellent pour se désister discutent parfois un bon quart d'heure avec elle, pour parler de leur douleur…"Je suis rodée à la maladie, je connais tout tout tout" explique t-elle !
En ce qui concerne la clientèle métropolitaine, quelques désistements sont à noter, mais rien d'alarmant. Les tours opérateurs s'informent régulièrement de la situation. De plus, plusieurs vacanciers appellent directement leur hôtel, avant de prendre l'avion afin de s'informer eux mêmes sur la situation. Les questions sont souvent les mêmes : "Comment éviter le chikungunya ? Doit on venir avec des moustiquaires ? La clim est-elle suffisante ? Trouve-t-on sur place des répulsifs ?" Certains débarquent même à l'hôtel avec leurs moustiquaires pliantes !
"Les touristes déjà présents suivent les recommandations à la lettre" nous a indiqué le responsable d'un hôtel de Sainte-Anne."Ils se badigeonnent de crème anti-moustique et portent des manches longues." Le personnel de son côté s'attache à rassurer sa clientèle comme il peut :"oui ça fait mal mais on s'en sort !"
Sur les comptoirs des hôtels des dépliants de l'ARS sont disponibles afin de tout savoir sur la maladie."Les vacanciers les lisent très attentivement" nous a confié une réceptionniste d'un établissement des Trois-Ilets.