La FAO, organisation de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation, lance depuis lundi un cri d'alarme face à la résurgence de la fusariose du bananier, une des maladies les plus destructrices pour la banane. Causée par un champignon, et également appelé la maladie de Panama. Elle se transmet par le sol et peut survivre pendant des décennies.
Il s'agit d'une variante d'un mal bien connu appelée, la fusariose du bananier Race 4 tropicale. Cette maladie tue indifféremment toutes les variétés de bananes, y compris les variétés qui étaient résistantes à la Race 1 tropicale comme les bananes cavendish, les plus commercialisées dans le monde
Ce champignon encore plus ravageur ne nuit pas à la comestibilité du fruit, mais endommage très fortement les bananiers et en réduit la production
Présente dans le monde entier
Signalée dans des plantations en Asie, Afrique et Moyen Orient,
La maladie de Panama pourrait se propager à l'Amérique latine, l'un des principaux producteurs de la planète. Il faut donc rester vigilant sans pour autant tomber dans la psychose, comme l'a souligné Jean Michel Risede, directeur de l'unité de recherche et système de culture à base de bananiers, plantains et ananas du CIRAD
Les pays producteurs de bananes doivent donc intensifier la surveillance, le suivi et la prévention de cette maladie. "De nouvelles espèces de bananes plus résistantes à ce genre de pandémie sont à l'étude" confie Jean Michel Rizede
Mobilisation
Une série de réunions en présence de scientifiques est prévue au Kenya, en Afrique du Sud et à Trinidad et Tobago, dans les prochains jours pour préparer un plan d'action afin d'endiguer l'épidémie. La FAO installée à Rome rappelle que la « Banane est la 8ème culture alimentaire mondiale, et la quatrième dans les pays les moins avancé.