
Le Cégom, Collectif des Etats Généraux de l'Outre-mer créé après la crise sociale de 2009, a présenté vendredi à la presse son audit 2013, une évaluation des politiques de l'Etat pour les originaires d'Outre-mer.
"Nous avons voulu mesurer la perception générale, a expliqué le président du Cégom Pierre Pastel dans une salle du Sénat, et on retrouve les mêmes tendances un peu partout". 57% des sondés résident ainsi dans l'Hexagone, 43% Outre-mer.
"Cette année, contrairement à l'an dernier, les préoccupations ne sont plus centrées sur le pouvoir d'achat uniquement mais la paupérisation et toutes ses conséquences, comme sur la santé par exemple", a-t-il précisé avant de faire ce constat : "on constate une vraie désespérance".
Sur 65 000 invitations, 423 réponses ont permis au collectif d'établir une note globale de 8/20, meilleure que celle de l'an dernier qui était de 5/20. "C'est un paradoxe car on note un moral en baisse mais une note en hausse", a souligné David Auerbach Chiffrin, le porte-parole du Cégom.
Les sondés étaient invités à se prononcer sur leur satisfaction à propos de six questions : vie chère, emploi et jeunesse en difficulté, conditions de vie et santé, racisme et discriminations, soutien au tissu associatif, mémoire et culture. C'est d'ailleurs grâce à cette dernière thématique mémorielle que la note est plus élevée en 2013 qu'en 2012.
Cet audit a été envoyé au Président de la République, au Premier ministre, au ministre des Outre-mer, à la déléguée interministérielle à l'égalité des chances des français d'Outre-mer, aux parlementaires et aux collectivités. "Plus qu'une écoute, il faudrait un suivi" des revendications qui ressortent de l'évaluation, reconnaissent les membres du Cégom.