Il n'est pas bon de vouloir se faire justice, la preuve avec cette affaire dans laquelle 3 membres d'une même famille étaient poursuivis pour avoir pourchassé, séquestré et frappé un jeune mineur de 15ans qu'ils soupçonnaient, lui parmi d'autres, de violences à l'encontre de leur petite cousine.
Des faits qui remontent au 27 septembre dernier, devant le collège de Morne à l'eau. Un père décide d'en découdre avec un adolescent, accusé par sa fille de la terroriser régulièrement. Un ami du jeune homme, qui passe par là, trouve la scène assez violente, s'interpose et bouscule l'individu. A partir de là, il est pourchassé par l'automobiliste, et par d'autres membres de la famille venus en renfort, dont un oncle ancien militaire. Ces derniers finissent par rattraper le garçon, à proximité d'une cabane abandonnée et décident de lui faire passer un sale quart d'heure. Le problème, c'est que la victime ne serait pas impliquée dans les premiers faits, elle aurait juste voulu calmer les choses. Coups de poing, de pieds, la famille se déchaîne sur l'adolescent. Plainte est par la suite déposée par ses parents à la gendarmerie, les intéressés sont tous interpellés.
"On n'ajoute pas de la violence à la violence"
Lors de l'audience, les prévenus ont regretté leurs gestes et se sont dit excédés par le climat de violence qui règne aux abords des l'établissements scolaires. Le procureur a trouvéétonnant que toute la famille se soit comme par hasard retrouvée dans le secteur, tous armés de poings américain et de matraque, cela ressemblait plus à une expédition punitive, il a ajouté qu'on ne règle pas la violence par de la violence, encore moins lorsqu'on est adultes et responsables. Il a requis des peines de prison allant de 7 à 10 mois assortis du sursis. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 18 décembre prochain…