Une grande figure de la dissidence martiniquaise a disparu.
Henri Joseph s'est éteint lundi matin à l'âge de 87 ans à l'hôpital de Saint-Pierre où il était en soins palliatifs depuis quelques jours.
L'une des dernières satisfactions de Henri Joseph a été la distinction que l'ancien président Nicolas Sarkozy lui a remise à l'occasion de son déplacement en Martinique en 2009.
La venue du président français avait exacerbé l'attente de l'installation d'une stèle en forme de gommier sur le front de mer en hommage aux dissidents de notre île.
Retour sur un parcours dense
Henri Joseph quitte la Martinique en 1943 pour rejoindre les forces française libres.
Il est amputé d'une jambe à la suite d'une blessure par mine reçue au cours d'une patrouille dangereuse.
A peine opéré, il tient à rejoindre le groupe pour achever la campagne. Ses camarades le citent alors régulièrement comme un exemple de courage, de discipline et de dévouement. Les services militaires évoquent pour leur part un jeune volontaire modèle de patriotisme et d'abnégation
Ce qui lui vaut plusieurs distinctions au nombre desquelles la croix de guerre avec palme et la médaille militaire. Il a également été fait commandeur de l'ordre national du mérite et officier de la légion d'honneur. Henri Joseph a présidé l'association des anciens du bataillon des dissidents de Martinique.
Les collégiens venaient régulièrement poser des questions à ce spécialiste de la dissidence. Enfin Henri Joseph a également dirigé avec autant de détermination l'office du tourisme de la Martinique. Il avait dans ce cadre collaboréétroitement avec les grands ballets de Martinique pour vendre notre destination. La veillée a lieu mardi soir à l'espace funéraire de la Joyau. Ses obsèques seront célébrées mercredi après-midi à Fort de France à l'église paroissiale de Bellevue et Henri Joseph reposera ensuite au cimetière de la Levée