
Il faut savoir que plusieurs entreprises ont répondu à l'appel d'offre de la CACEM pour l'exploitation du réseau Mozaik. Au final, six ont été retenues : la CFTU, SMTV, SOTRAVOM, SAT, SAITHSOOTANE, et Transdev. Toutes sont des délégataires de services public et se sont constituées en GME, Groupe momentané d'entreprises baptisé« Ensemble pour Mozaïk ».
La CFTU a eu le droit elle, d'avoir des sous-traitants qui ont répondu à des marchés ciblés de ligne. Six structures ont été retenues et exploitent environ une vingtaine de lignes sur les 60 du réseau.
Et c'est la que cela devient encore plus compliqué. Deux exemples pour l'illustrer : SETRAM est une coopérative qui répartit ses lignes entre plusieurs petits adhérents. Transcapital, qui est aussi un sous-traitant est par contre une entreprise dont le capital est possédé par diverses petites entreprises.
Le conflit aurait démarré avec des employés des sous-traitants. Ces petites entités de deux ou trois salariés ne peuvent pas avoir de délégués du personnel. Il leur est donc difficile de négocier de façon globale et c'est pourtant ce que souhaite la CSTM.
Un patron nous a confié : "ce n'est pas parce que l'on fait le même travail, sur le même réseau que l'on doit s'aligner sur les rémunérations de la CFTU".
Il semble bien difficile aujourd'hui d'envisager une porte de sortie dans ce conflit.