C'est en principe ce mercredi 17 juillet qu'on devrait en savoir davantage sur le mobile du meurtre de Jean Burdy. Ce bijoutier à la retraite a été mortellement frappé de plusieurs coups de couteau à son domicile de l'Anse Figuier à Rivière Pilote. Et les deux hommes interpellés par les gendarmes de la section de recherche seront présentés dans le courant de la matinée au parquet de Fort de France. Les nombreux éléments en possession des enquêteurs devraient entrainer l'ouverture d'une information judiciaire et des mises en examen. .
L'interpellation d'un premier individu dès le lendemain des faits a permis à la section de recherche de Fort de France de boucler au plus vite ce dossier. Un deuxième suspect a en effet été arrêté au Saint Esprit mardi 16 juillet. Mais les gendarmes sont restés très discrets sur les liens entre les deux hommes. Le 1er est d'origine Sainte Lucienne. Il était de passage en Martinique pour des petits travaux. Il a eu l'occasion d'intervenir chez Jean Burdy. Il y a même travaillé au lendemain du passage de la tempête Chantal et s'apprêtait à quitter discrètement la Martinique lorsqu'il a été arrêté. Le second individu mis en cause avait récemment quitté la prison de Ducos. Il aurait sans doute servi de chauffeur au Saint-Lucien sur lequel pèsent de lourds soupçons. Qui serait d'ailleurs passé partiellement aux aveux. Les nombreux éléments en possession des gendarmes ne laissent guère de doute sur la participation du Saint Lucien à ce crime crapuleux. Une information judiciaire pour meurtre sera probablement ouverte ce mercredi matin. A moins que les auditions des deux hommes permettent au magistrat qui sera désigné d'aller encore beaucoup plus loin dans sa procédure. Pourrait-il s'agir d'un assassinat ? Des témoins racontent que l'un des deux hommes incriminés, qui était un habitué de la maison Burdy pour y avoir effectué des travaux, aurait attendu d'abord le passage de l'infirmière et le départ à la messe de l'épouse du bijoutier avant de s'y rendre. Les gendarmes avaient d'ailleurs privilégié l'hypothèse que la victime connaissait assez bien son agresseur.