Au cours des six dernières semaines, le nombre cumulé de consultations en médecine de ville pour syndrome cliniquement évocateur de dengue a augmenté régulièrement.
Le nombre estimé de cas cliniquement évocateurs vus en consultation de médecine générale est d'environ 180 au cours de la dernière semaine de juin 2013. Depuis la dernière semaine de mai, cette augmentation est rapide et importante et le nombre de cas biologiquement confirmés dépasse largement les valeurs maximales attendues. L'augmentation diffuse des cas biologiquement confirmés se confirme ainsi que l'extension géographique à l'ensemble du territoire, la Grande Terre étant globalement plus touchée que la Basse Terre. Les communes où elles sont les plus élevées sont La Désirade, Saint-François, Goyave, Le Gosier, Baie-Mahault et Petit-Bourg. Il s'agit à l'heure actuelle d'une épidémie modérée tant par son ampleur que par sa gravité mais compte tenu de l'analyse des dernières données épidémiologiques, le Comité d'Experts a proposé le passage en EPIDEMIE AVEREE. En effet, plusieurs facteurs suggèrent une dégradation à plus ou moins courts termes de la situation.
L'Agence Régionale de Santé rappelle à nouveau, les recommandations de protection contre les piqûres de moustiques ainsi que les mesures d'élimination des gîtes larvaires :
— utiliser les répulsifs agréés en respectant les recommandations du fabricant pour éviter les piqûres, y compris pour l'individu malade ;
— utiliser une moustiquaire même durant la journée en cas d'exposition, en particulier pour les très jeunes enfants, ou les personnes présentant un ou plusieurs facteurs de risque ;
—éliminer les eaux stagnantes et autres gîtes de moustiques à l'intérieur et autour de la maison ;
— vérifier les gouttières, chenaux, regards et avaloirs d'eau pluviale ;
— porter dans la mesure du possible, des vêtements longs en cas d'exposition à l'extérieur ;
— utiliser à bon escient les insecticides et les raquettes dans les maisons en respectant les recommandations du fabricant ;
— consulter votre médecin traitant en cas d'apparition de fièvre brutale, de maux de tête, nausées, vomissements, douleurs articulaires ou musculaires, d'éruption cutanée ;
—éviter en cas de fièvre la prise d'aspirine ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, respecter les doses maximales de paracétamol.