C'est mercredi que Jean-Marc Ayrault entamera sa première visite aux Antilles en tant que Premier ministre. 3 jours au soleil qui lui feront oublier ses mauvais sondages et son impopularité dans l'hexagone. Mais une visite qui ne sera pas de toute tranquillité car un copieux programme lui a été organisé et de nombreux problèmes devraient être abordés dans ces deux îles aux économies si fragiles et qui sont en proie à une vague de violence sans précédent. Surtout en Guadeloupe. Ce voyage ne devrait pas être de tout repos pour le Premier ministre car outre l'hommage rendu à Aimé Césaire, il devra apporter des réponses aux questions que se pose la population : A commencer par l'économie. Son discours à l'Hôtel la Batelière est attendu par les socio-professionnels qui voient l'économie locale plonger à nouveau. Ils ne manqueront pas de l'interpeller sur la défiscalisation qui doit être modifiée dans les semaines à venir. Les chefs d'entreprise sont vent debout et ont mis en garde le gouvernement qu'en cas d'échec, il endosserait seul les responsabilités. Autres dossier délicat : l'octroi de mer qui doit être présentéà Bruxelles. Les élus y sont attachés et ne comprendraient pas sa suppression. Enfin et pas des moindres : celui de la violence. Là encore, son discours aux Abymes sur « la politique de la ville, la prévention de la délinquance et la sécurité» est attendu dans un département qui enregistre une vingtaine de morts violentes depuis le début de l'année et où les élus viennent de lui envoyer un courrier pour l'interpeller sur ce fléau. Ces derniers, pour lui mettre une douce pression, sauront lui rappeler que les Antilles ont massivement aidéà l'élection du candidat Hollande en mai 2012. Enfin, notons que Jean-Marc Ayrault sera accompagné de plusieurs ministres : Victorin Lurel, Georges Pau Langevin, Guillaume Garot, Vincent Lamy et Michel Sapin. Preuve sans doute qu'il s'attend à un discours musclé avec ses interlocuteurs…
CB
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Les enjeux de la visite de J.M Ayrault aux Antilles
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