
Alexandra Dailloux, a déposé plainte devant les gendarmes, puis devant le procureur de la République pour "harcèlement et agression sexuelle". Cette ex-salariée de la direction du groupe GBH a été licenciée au début du mois. Les avocats de Stéphane Hayot dénoncent des accusations mensongères et diffamatoires et portent eux aussi l'affaire en justice.
Les faits présumés remonteraient au mois de juin dernier et se seraient passés « au bureau » selon Alex Ursulet, avocat de la jeune femme. Selon lui, elle aurait refusé des avances de Stéphane Hayot, et « le lendemain des faits », aurait été convoquée par la direction des ressources humaines où on lui aurait « signifié son licenciement sans aucune cause ». L'avocat fait un lien direct entre ce licenciement et les faits présumés. Maître Alex Ursulet évoque par ailleurs un suivi médical de sa cliente : elle se trouve, selon lui, en «état émotionnel de choc », et serait suivie par "les psychiatres de l'hôpital ». Cependant, pour l'heure, aucun rapport d'expertise en ce sens n'a été portéà notre connaissance.
La version est tout autre du côté de Stéphane Hayot. Selon ses avocats, qui ont choisi de s'exprimer par communiqué, il s'agit d' « accusations mensongères et diffamatoires » portant atteinte à l'honneur de leur client. Maître Dina Rioual Rosier et maître Philippe Sénart, déclarent ainsi que la procédure de la salariée ne vise qu'à« obtenir une indemnité de licenciement d'un montant au moins égal à deux années de rémunération alors qu'elle n'a exercé ses fonctions que sept mois ». Selon ce communiqué, Alexandra Dailloux aurait été licenciée pour « insuffisance professionnelle caractérisée », c'est-à-dire licenciement pour faute lourde, notifié le 5 août dernier.
Face aux accusations de la jeune femme, qualifiées de « graves ne reposant sur aucun fondement », Stéphane Hayot a saisi lui aussi le procureur d'une plainte pour chantage et tentative d'extorsion de fonds.
Le procureur de la République doit maintenant se prononcer sur un suivi éventuel de cette affaire ou son classement sans suite.